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Le Village

L’Église  : Secret de transept

« Celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas… » Ces vers d’Aragon dans la Diane Française guidèrent les pas, un matin frisquet de novembre.

Nos églises de campagne, bien souvent, recèlent en leur « Saint » des œuvres picturales ignorées du commun des mortels.

L’église du Gua ne fait pas exception.

Pénétrons, par les portes entrebâillées, en ce lieu silencieux. Lumière laiteuse, fugace, sous des voûtes qui, depuis des lustres, croisent leurs arêtes en berceau.

Voici le transept. Côté Evangiles à gauche en entrant. Au mur, le tableau ; parcelle patrimoniale en sommeil, signée F.Front et datée 1933.
Le trio mystique y est représenté en majesté. Au-dessus du berceau chiffonné de paille, Joseph tient l’Enfant dont on remarque le regard étonnamment pensif. Prémonition du peintre à l’aube de la décennie tragique à venir ? Marie, les mains jointes, est ceinte d’un bleu céleste de rigueur.

En haut, à gauche, une lucarne où l’on devine une bribe de Palestine.

A droite, ostensible et verticale, une quenouille dont l’iconographie chrétienne nous apprend la symbolique : Eve, la mère primitive, filant les fils de la vie, écheveau du destin.

Si la composition et la facture de ce tableau n’atteignent pas les sommets picturaux du Quattrocento, rendons cependant justice au témoignage émouvant de la foi, présent dans cette œuvre sans doute conjoncturelle.

Frédéric Front (1874-1962) eut la destinée de nombre d’artistes plus ou moins renommés. Issu de l’Ecole des Beaux Arts à Paris, il collabora en tant qu’illustrateur, à la revue « L’Assiette au beurre », connotée anarchiste. En 1935, il s’installa à Aubenas avec son épouse et en 1948 au Château d’Entrevaux. C’est à Chomérac qu’il termina sa vie dans une extrême pauvreté, en 1962.

Ultime hommage, une rétrospective de ses œuvres eut lieu à Chomérac à l’été 2021.

« Bizarre destinée que celle de l’artiste :  Il arrive qu’il meure deux fois » Ramuz

Daniel Loubersac 20/11/2021

Le hameau de Charbonnière

Le hameau de La Grèzière

Le hameau de Intres

Le hameau de La Nicoule

Le hameau de La Pervenche

Le Temple :  Ce temple, autorisé sous le nom d’Oratoire » en 1819, pour réunir les paroissiens protestants des 3 communes d’Ajoux, Issamoulenc et Saint Julien du Gua, s’est érigé aux frais des paroissiens en 1820 ; il contient encore des bancs dont certains sont d’origine, gravés au nom des familles ; sa chaire est remarquable ;

Il est inauguré en 1821, au son de la cloche alors présente ; « trois communes, généralement pauvres, isolées, montagneuses, ont montré ce que peuvent un zèle ardent, une dévotion éclairée, une noble persévérance » (dans « Une foi enracinée » de Henri MANEN et Philippe JOUTARD).

Dans le temple, une plaque rappelle le souvenir de « trois obstinés religionnaires » : Jean BERNARD, de la Grézière, mort au fort de Brescou vers 1745 ; Jean ROUVIERE, de Blaizac, mort vers 1769 ; Louis RANC, d’Ajoux, le jeune pasteur martyr du Désert, exécuté à Die en 1745 ;

Le 150° anniversaire de la construction a été célébré le 15/08/1970, réunissant historiens et auditeurs libres ;

Des travaux, rendus possibles grâce à la vente du presbytère, ont rénové le temple en 2010, le mettant en conformité avec les normes de sécurité pour accueillir un public paroissien certes plus clairsemé qu’en 1820 !La dédicace après restauration a eu lieu en Juin 2011.

Le temple de la Pervenche est bien sûr d’abord un lieu cultuel, mais il a su s’ouvrir à des manifestations culturelles diverses (expositions, concerts, représentations théâtrales).

Le hameau de Sagnes

Le hameau du Théron