Faune et Flore

La nature, l’alliée du jardinier

 

Épidémie de peste affectant les écrevisses de la Veyruègne et de la Gluèyre

L’Ecrevisse à pattes blanches est une espèce de crustacé d’eau douce autrefois très répandue en France, mais la dégradation de la qualité de l’eau des rivières et de son habitat d’espèce en fait aujourd’hui une espèce patrimoniale, menacée (inscrite à la liste rouge mondiale des espèces menacées).

En octobre dernier, une mortalité anormale d’Écrevisses à pattes blanches a été constatée sur la rivière Veyruègne au niveau de Saint-Pierreville. Après la réalisation d’analyses, le diagnostic a révélé la présence de l’Aphanomycose, encore appelée Peste de l’Écrevisse, un pathogène affectant les écrevisses autochtones.

La peste de l’écrevisse sévit toujours

Cette situation est grave car ce pathogène est extrêmement virulent, contagieux et mortel à 100% pour les espèces d’écrevisses européennes dont l’Écrevisse à pattes blanches, devenue rare et emblématique de nos rivières. A ce jour, nous avons pu constater une mortalité totale des écrevisses à pattes blanches sur la Veyruègne ainsi que sur la Gluèyre en aval de sa confluence avec la Veyruègne.

Ce constat est d’autant plus dramatique qu’en 2020, une étude menée sur le bassin versant de l’Eyrieux a fait mention d’une des plus belles populations d’Écrevisses à pattes blanches de France sur la Gluèyre et ses affluents, les écrevisses ayant colonisé un linéaire de 42 km de cours d’eau !

A ce jour, la source d’introduction de ce pathogène n’est pas encore identifiée, mais une enquête de la police de l’environnement est actuellement en cours. Un comité technique de suivi a également été constitué.

Les conditions hivernales (eaux froides des rivières et débits soutenus) ralentissent l’évolution et la dispersion de la peste car l’écrevisse est très peu active pendant cette période (peu de cadavres observés lors des prospections de suivis réalisés à fréquence régulière cet hiver). Mais le pathogène est toujours bien présent et la propagation risque de se poursuivre au printemps, période correspondant à la reprise de l’activité biologique. La peste pourrait même se propager dans d’autres cours d’eau qui en sont à ce jour indemnes.

Soyons vigilants, adoptons les bons gestes :

Protocole_décontamination_ONEMA

Pour freiner la propagation de la maladie, il est vivement recommandé d’éviter tout contact avec l’eau de la Veyruègne et de la Gluèyre, et de proscrire leur traversée que ce soit à pied ou en véhicule. En effet, les spores de ce pathogène s’accrochent très facilement à de nombreux supports (pneus, bottes, textiles, matériel de pêche, etc.). Ils peuvent ainsi être transportés vers d’autres milieux non contaminés et transmettre la maladie à de nouvelles populations d’Écrevisses autochtones.

Concernant les usagers, et particulièrement les professionnels ne pouvant pas éviter le contact avec l’eau de ces rivières (microcentraliers, agriculteurs accédant à une parcelle par un passage à gué, etc.), il est demandé de désinfecter systématiquement l’ensemble des outils, matériel… et tout ce qui a été en contact avec l’eau potentiellement contaminée s’ils doivent se rendre avec ce même matériel sur un autre cours d’eau par la suite.

Pour la désinfection, l’utilisation d’eau de javel (pas à proximité des rivières) permet une décontamination du matériel. D’autres solutions de désinfection faciles à mettre en œuvre sont décrites dans la fiche protocole jointe.

Pour rappel, la zone contaminée connue à ce jour s’étend de la Veyruègne en aval du pont du Bouchet, à la Gluèyre en aval de sa confluence avec la Veyruègne et l’Eyrieux en aval de sa confluence avec la Gluèyre.

Nous appelons chacun à être vigilant dans les interactions avec l’eau de la Gluèyre et de la Veyruègne, et ce jusqu’à ce que le pathogène ait disparu ; il en va de la préservation d’une espèce emblématique de nos rivières et menacée, l’Écrevisse à pattes blanches.

Pour plus d’information, vous pouvez contacter le parc naturel régional des Monts d’Ardèche (Guillaume CHEVALIER – gchevalier@parc-monts-ardeche.fr /06 16 70 46 88) ou la Fédération de pêche de l’Ardèche (Vincent PEYRONNET – vincent.peyronnet@peche-ardeche.com /04 75 37 09 77

Le Frelon Asiatique – Recherche des nids

Le frelon asiatique poursuit sa progression sur le territoire régional. Outre la problématique liée à sa présence sur les zones urbanisées, il représente une véritable menace pour la biodiversité1 et la santé des abeilles2

Plan de surveillance et de lutte régional 

Un dispositif de surveillance et de lutte, piloté par la FRGDS3, vise à repérer et faire détruire les nids par des entreprises spécialisées avant la sortie des fondatrices (à la fin de l’automne), afin de maintenir la population de frelons asiatiques à un niveau acceptable. Deux types de nids peuvent être observés au cours de l’année : 

  • Les nids primaires : visibles dès les premiers beaux jours, au printemps,
  • Les nids secondaires : visibles dès le début de l’été, correspondant à une délocalisation de la colonie qui abandonne le nid primaire, trop petit.

 Comment signaler un individu ou un nid ?

Toute personne suspectant la présence d’un frelon asiatique est invitée à en faire le signalement sur la plateforme de signalement en ligne : frelonsasiatiques.fr

2021  : Des indicateurs à la hausse 

Malgré un hiver rigoureux et des gelées tardives, un printemps et un été plutôt maussades, à mi-septembre le nombre de nids découverts sur l’ensemble de la région Auvergne Rhône-Alpes est équivalent à celui de 2020. 

Les colonies ont rattrapé leur retard de croissance et sont déjà en train d’élever les futurs reproducteurs. Il est donc essentiel de déclarer, nous comptons sur vous !

Section apicole GDS Auvergne Rhône-Alpes

Les Abeilles     

Déclaration annuelle de ruches : Du 1er septembre au 31 décembre

La déclaration de ruches est une obligation annuelle pour tout détenteur de colonies d’abeilles, dès la première ruche détenue.

Elle participe à :

  • La gestion sanitaire des colonies d’abeilles,
  • La connaissance de l’évolution du cheptel apicole,
  • La mobilisation d’aides européennes pour la filière apicole française,

Elle doit être réalisée chaque année, entre le 1er septembre et le 31 décembre, en ligne, sur le site : http://mesdemarches.agriculture.gouv.fr/.

Toutes les colonies sont à déclarer, qu’elles soient en ruches, en ruchettes ou ruchettes de fécondation.

En cas de besoin, contactez le service d’assistance aux déclarants par mail à l’adresse suivante : assistance.declaration.ruches@agriculture.gouv.fr

A NOTER : pour les nouveaux apiculteurs ou les apiculteurs souhaitant obtenir un récépissé de déclaration actualisé, il est possible de réaliser une déclaration hors période obligatoire (entre le 1er janvier et le 31 Août. Cette démarche ne dispense cependant pas de la déclaration annuelle de ruches (à réaliser obligatoirement entre le 1er septembre et le 31 décembre)